Zbigniew Naliwajek
Vouloir comprendre l’autre : Romain Rolland et la Pologne
Cet article s’appuie sur deux exemples, la musique de Frédéric Chopin et le théâtre de Stanisław Wyspiański, qui représentent non seulement la culture polonaise dans sa richesse et sa diversité, mais aussi l’âme humaine en général, sans distinction de races ou de frontières, et tente d’expliquer pour quelles raisons Romain Rolland n’a pu accepter ni l’un, ni l’autre. Peut-on tout aimer et tout comprendre ? Sans doute pas. Dans le cas de Chopin, la formule célèbre de Catulle, odi et amo, aide à comprendre le choix intransigeant de Rolland pour qui la musique et la personnalité de Beethoven constituaient le pivot central de l’esthétique choisie. Quant à Wyspiański, même s’il peut paraître étonnant que l’auteur de Liluli et de La Révolte des machines n’ait pas été en mesure de partager l’enthousiasme de ceux qui, comme Jean de Saint-Prix, voyaient dans Les Noces un chef-d’œuvre, il est sage d’accepter le choix de Rolland dont la pensée est toujours un exemple à suivre et à méditer.